Etudiant le jour, Jérôme Neuville se métamorphose le soir en
télé-conseiller. Depuis quatre ans, qu’il fait ainsi bouillir sa
marmite, il croyait avoir tout entendu...
Jérôme Neuville, jeune
homme intelligent et séduisant, et conscient de l’être, se faufile
avec aisance dans une vie partagée entre son job de télé-conseiller et
ses études brillantes. Il pense être celui qui sait, celui qui prévoit,
qui calcule les probabilités... Tout au moins jusqu’à ce fameux coup de
téléphone...
L'auteur :
Economiste de formation, Eric Van Hamme est également diplômé du Centre d’Etudes Supérieures de Banque (CESB). Il est aujourd’hui organisateur conseil dans une banque française. Mais Eric Van Hamme est avant tout un homme de mots qu’il aime à laisser surgir de son esprit en constante ébullition. Chacun d’eux nous éclaire sur les tourments de ses personnages tiraillés entre ce qu’ils sont et le jeu social dans lequel ils tentent d’être.
Son BLOG
La vie de Jérôme, jeune homme ambitieux, est sans relief. Certes, il brille dans ses études de finances et d'économie mais il a un coeur en friche depuis la trahison d'Elise quatre ans auparavant. Un boulot alimentaire de télé-conseiller dans lequel il excelle, ne lui apporte que des frustrations.
Pour donner des couleurs à sa vie monotone, il va s'autoriser une interdiction et rencontrer une femme "détonante" captée lors de son démarchage téléphonique.
Et là tout s'enchaîne, l'histoire prend forme mais pas du tout comme on l'imagine. Et l'inattendu est présent jusqu'au dernier chapitre.
Les personnages s'épaississent au fur et à mesure de la lecture, et certains, comme le chéfaillon zélé Gilbert ou la croqueuse d'hommes Ariane Kopel, ne font pas du tout cliché et sont tout à fait crédibles.
J'ai beaucoup aimé le personnage d'Ariane, la fille d'Ariane Kopel, qui rêve du Prince charmant et qui ne sait réagir face à une mère "sérial baiseuse pantagruélique" qui l'a toujours ignorée. Et c'est elle, qui va prendre l'initiative de comprendre et de nous emporter dans ce vaudeville contemporain...
L'écriture d'Eric Van Hamme est souvent très sexuée, très masculine. C'est souvent l'homme qui s'exprime dans toute la verdeur de son langage et l'alacrité du verbe. On ressent ainsi une expression très franche, réelle, vivante et drôle .. presque du vécu. Et quelques petites touches poétiques viennent adoucir les propos, comme pour mieux les expliquer .
J'ai eu des doutes au tout début de l'histoire sur ma capacité à supporter une nième histoire d'amour banale et insipide mais heureusement assez vite, la trame d'une autre histoire voyait le jour : celle d'un corps à corps psychologique.
Un très bon moment de lecture grâce à cette histoire accrochante et à cette écriture vivante !
extraits :
" Ariane kopel, elle, avait un vagin en feu trois cent soixante cinq jours par an. dans ce haut-fourneau, atavisme familial hérité des forges lorraines, elles engageait les verges en trois huit, sans répit."
"Ces messieurs redécouvraient avec félicité la magie des arabesques, les attributs charnels précautionneusement dissimulés au coeur des chrysalides.
C'est le premier roman que je lis de toi Eric et même si j'aime venir butiner sur ton blog, c'est un peu comme si je faisais connaissance. Je souhaiterais te poser quatre questions :
T : Le personnage d'Ariane Kopel assez fascinant, je
trouve, t'a-t-il été inspiré par quelqu'un existant vraiment ?
E : Heureusement non. Disons que ce personnage s’est construit sur la
base de la thématique que je voulais traiter dans de roman : celle du déni.
Ceci dit, j’aimerais bien qu’elle existe. Je te laisse imaginer
l’impact d’un tel personnage sur le monde des affaires et de la politique. En réfléchissant
un peu, on pourrait dire que pourraient se mélanger en elle des petits bouts de
femmes comme Christine Devier-JoncourtDevier-Joncourt et Mata Hari…
T Je sais que tu travailles dans une
banque et je trouve que le chef de service con et zélé que tu décris est tout à
fait crédible. Est-ce une de tes connaissances ?
E : Gilbert n’existe pas, lui non plus. Comme tous les personnages de
mes romans, il est pure invention. Ce personnage, secondaire, représente
l’archétype du chefaillon méchant et
borné qui n’existe que par son petit pouvoir. Personnellement, je trouve ce
type pathétique, ridicule même parfois.
Mais ce qui rend précisément Gilbert réel et crédible, c’est
justement son profil psychologique par ce qu’il pousse à l’extrême ces défauts
que nous avons pu rencontrer dans notre vie professionnelle. Si un jour je
rencontrais Gilbert pour de vrai, je crois bien que j’aurais les pires
difficultés pour ne pas lui rentrer dans le chou.
T : Comment as-tu organisé l'écriture de
ton roman ?
- option 1 : tu avais en tête des personnages dont le portrait était déjà
brossé et tu as créé ton intrigue dessus.
- option 2 : Tu connaissais l'histoire que tu voulais raconter y compris
l'inattendu et tu as dessiné tes personnages après
- option 3 : un mélange de tout cela.
Si je te pose cette question, c'est que j'ai l'impression que tes personnages
ont un caractère tellement fort et particulier, qu'ils existent avant
l'écriture, soit parce que tu les connais, soit parce que tu les as travaillés
en imagination.
E : C’est une excellente question. Pour ce roman, j’ai d’abord trouvé
l’histoire, qui était au démarrage celle d’un télé conseiller confronté à une
situation incongrue. C’est le seul point réel du « Fil d’Ariane ».
Une personne que je connais m’a raconté l’anecdote d’un tel coup de fil. J’ai
ensuite imaginé ce qui pouvait arriver suite à cette conversation, disons surréaliste.
J’ai donc rapidement créé le personnage d’Ariane Kopel. Comme j’avais en tête
de traiter la question du déni, j’ai immédiatement compris qu’il me fallait
mettre en scène la fille. C’est à partir de ce trio que les autres personnages,
les seconds rôles ont ensuite trouvé leur place.
Quand je commence l’écriture proprement dite, je dispose toujours
du synopsis et des principaux personnages. Ensuite, disons que ce sont les
aléas de la création qui interviennent. Pour écrire un livre, je vis
l’histoire, du point de vue d’un des personnages. Dans le « Fil
d’Ariane » j’ai endossé, pour l’essentiel le costume de Jérôme Neuville.
T) Outre tes pensées du jour,
travailles-tu sur un nouveau roman ?
E : J’écris pratiquement tous les jours. J’ai besoin d’écrire. J’écris
sur mon blog, les fameuses « pensées » dont tu parles, des poèmes
quand l’inspiration vient. J’écris également quelques critiques de livres dont
certaines font l’objet d’une chronique dans une émission littéraire (« les
mots, des livres » sur Idfm).
Sinon, je viens de terminer l’écriture d’un recueil de cinq
nouvelles. L’exercice de la nouvelle est vraiment à part. Je le compare à celui
du court métrage au cinéma. Dans ce cas précis, il s’agit de cinq histoires
autour d’une thématique centrale, qui est celle de moments de l’existence où la
vie peut basculer. Il y a des évènements heureux, et d’autres qui le sont
nettement moins. J’en suis actuellement à la phase de relecture. Il s’agit d’une
étape longue et un peu difficile, parfois ingrate, où je retravaille le fond et
la forme. Je bénéficie de l’aide de proches qui me font des retours sans
concession. Sans oublier les nombreuses fautes d’orthographe. Je n’ai pas
encore décidé si j’allais, ou non, tenter de les faire éditer. J’hésite.
Bien entendu, j’ai des tas d’autres sujets en tête, dont au moins
trois romans. Mon principal problème est de trouver le temps de m’y consacrer…
Merci Eric !
Je souhaite faire connaître ce livre au plus grand nombre. Aussi, grande première (pour moi) je vais faire de ce livre, un livre voyageur. Ceux qui sont intéressés pour le lire qu'il me contacte via "contacter l'auteur" en bas colonne de gauche.
Les critiques de ce livre sont aussi chez des personnes très bien : La Pyrénéenne, Florinette, Anne,