LES DEVOIRS DE VACANCES DE A DE SAGA
Présentation de l'éditeur :
Les aventures de Romain FOUGERES, imprimeur auvergnat, qui décide à sa retraite de transmettre son savoir en tant que bénévole. Romain FOUGERES, Auvergnat né en 1927, fut élevé à la dure par sa pittoresque grand-mère Léonie, sacristine, lavandière et tuyauteuse de coiffes. Après leur cohabitation intergénérationnelleintergénérationnelle, riche en scènes de vie cocasses, Romain travailla dans l’imprimerie du journal La Montagne et exerça son métier avec passion quarante années durant. Fort de son expérience « d’homme de lettres », d’une vie sentimentale et familiale bien remplie, Romain décide à l’heure de la retraite d’occuper les belles années qui lui restent à vivre. Une nouvelle existence commence. A partir d’un sujet très actuel, c’est tout une philosophie de la vie, faite de sagesse et de générosité, que nous enseigne Jean ANGLADE avec Le semeur d’alphabets.
Auteur :
Jean ANGLADE est né à Thiers en 1915 et devient instituteur à Clermont-FerrandClermont-Ferrand.
En 1947, il décroche l’agrégation d’italien et est envoyé à Tunis, ensuite à Gap, pour retourner définitivement à Clermont.
Fidèle à sa terre d’inspiration, il aime à se décrire comme un « romancier réaliste ».
Ecrivain fécond, il a publié plus de 90 ouvrages (bibliographies, nouvelles, essais, romans) dont « le semeur d’alphabets » publié en 2007.
Résumé d'A De SAGA
« Le semeur d’alphabets » évoque les observations et la philosophie de Romain FOUGERES qui décide, à l’heure de la retraite, de transmettre son savoir d’imprimeur en tant que bénévole, d’abord en Afrique, puis en Roumanie.
Commentaire d'A De SAGA
« Le semeur d’alphabets » : avec un tel titre, l’attention du chineur en quête de livres pour son été est inévitablement retenue !
D’autant que le journal « La Montagne », cité sur la couverture du livre, évoque la presse régionale que le vacancier aime découvrir tous les matins, à la terrasse d’un café en plein soleil, pour s’évader tout en gardant le contact à distance pour un inévitable retour à la réalité.
Et pour moi, « La Montagne », c’est plonger dans les profondeurs de l’Auvergne, dans des souvenirs anciens où, jeune, je dévorais tous les jours les comptes-rendus des étapes du Tour de France, avec POULIDOR, d’Auvergne, luttant contre ZOETEMELK, VAN IMPE et MERCKX, d’ailleurs.
« La Montagne », c’est aussi les annonces des fêtes de villages avec ses bals populaires où, avec les copains, nous rêvions toute la semaine de rocks, de slows et de charmantes danseuses.
Et c’est aussi une annonce funèbre pour informer la contrée, comme le souhaitait mon Père, de son décès.
C’est pour cela que j’ai choisi ce livre et c’est pour cela que je suis déçu.
En effet, Jean ANGLADE est une référence dans la culture littéraire auvergnate, mais « le semeur d’alphabets » n’est pas un roman qui sent bon le terroir où le lecteur retrouve des personnes riches en couleurs, vivant au XIX ou début XX ème siècle.
Construit en trois parties, le début du livre où, Romain FOUGERE, le personnage, décrit sa vie auvergnate avec sa grand mère, n’est pas pittoresque et trop peu attachant. C’est décousu et pas assez développé à mon goût.
La troisième partie est le séjour en Roumanie, et le lecteur, à l’instar du personnage, est fatigué de ces pérégrinations.
En revanche, la partie africaine retient l’attention grâce aux anecdotes pleines d’humour.
Alors que sa vie familiale est accomplie et harmonieuse, Romain FOUGERE quitte son Auvergne et Clermont où il a toujours vécu, pour commencer une nouvelle existence en Afrique. En donnant son temps et en transmettant son savoir-faire « d’homme de lettres », Romain FOUGERE souhaite un peu effacer des siècles de tyrannie, d’esclavage et d’exploitation.
Alors, au terme de ce livre, le lecteur ne peut tout de même qu’admirer cet humaniste qui dédie des années de sa vie aux autres (« même si c’est un peu vain » comme le dit sa femme) pour se faire pardonner les vilenies des anciens esclavagistes français.
« Il faudrait bien, avant la mort, avoir refait son unité et réalisé son possible ».
Extraits :
« En calcul, je savais d’entrée le nombre de mes doigts et de mes orteils. Dès leur naissance, tous les Auvergnats savent compter, ils sucent les chiffres avec le lait de leur mère ».
« Il est étrange que les apparitions de la Vierge ne se produisent qu’en pays catholiques. C’est à dire à l’usage de population déjà converties. C’est à dire à l’usage de population déjà converties. Quel événement prodigieux ce serait si elle se montrait chez les Chinois, les Japonais, les Indiens, partisans d’une autre religion que la sienne ! »
« Mes noirs sont extrêmement friands de chair humaine. Gardez-vous de croire qu’ils tuent par méchanceté. C’est pour eux une simple question de fricot. Ils ont d’ailleurs un mot charmant pour désigner leurs victimes : Nyama. Cela signifie : viande sur pied. Je n’approuve pas, mais je suis bien obligé de tolérer ».
Parce que je suis banquier…
« Après l’Hôtel de ville, on se rendit à la Caisse d’Epargne, le monument le plus important de la ville, le plus respecté, après l’église Saint-Jean. Tous les chemins y mènent du plus haut des collines. Ils sont constamment parcourus par des vieillards aux membres desséchés (…). Des hommes silencieux et capables, disposés derrière des guichets, prennent leur argent et l’inscrivent dans des livres. Ils le mettent dans de grands sacs de toile et le descendent dans des sous-sols climatisés où il fermente à la température convenable à l’intérêt composé ».
et pour finir :
« Etre seulement grâce à mes alphabets une goutte d’eau pure dans un marécage de bourbe.»
A DE SAGA
PS de Thaïs : Un grand merci pour ta participation que je souhaitais visible cette semaine pour marquer un événement important ! et je t'offre ceci en guise de carnet de bal