"QUI COMME ULYSSE" EN 14-18 PAR G. FLIPO

14 Histoires pour 18€. Vous m'en direz des nouvelles...

Présentation : À ceux dont le passeport n'a jamais le temps de moisir dans un tiroir cantine aux sédentaires invétérés. Georges Flipo propose quatorze nouvelles de voyage, et plus précisément de voyageurs : voyageurs en Asie, en Europe, en Afrique, en Amérique du Sud, continents que l'auteur a souvent parcourus. Pas de folklorisme ni de longues descriptions de panoramas, mais de prenantes histoires qui emmènent le voyageur - et le lecteur - un peu plus loin que prévu. Dans un cadre toujours différent, chaque personnage se révélera en allant au-delà de ses limites. Limites de ses souvenirs pour l'une, de ses préjugés pour l'autre. 'Tel autre ira aux confins de sa morale, de sa méchanceté ou de son cynisme. Tel autre encore à la poursuite de son rêve d'adolescente. Le style est fluide, le rythme enlevé, les portraits esquissés en rapides petites touches. Le ton oscille entre l'émotion et l'humour parfois acide. Quatorze nouvelles qui feront leur chemin dans la littérature de voyage.

L'auteur :  Nouvelliste pour la radio (Radio France, France Bleu), Georges Flipo a publié deux recueils de nouvelles, ainsi qu'un roman.Son blog

Editeur : Anne Carrière

Georges Flipo nous fait voyager à travers les continents, oui bien sûr, mais surtout il nous entraîne dans des voyages insolites auxquels on ne s'attend pas. Je n'ai pas envie de dévoiler les contours de ses voyages car ils font vraiment partie de la découverte et de l'intérêt de ce livre.Comme dans le vertige des auteurs, Georges nous promène dans les arcanes du monde des affaires et des écrivains mais pas seulement, puisque l'on découvre des univers différents ; on flirte avec l'interdit, les racines, le temps, la mort, les femmes, l'inspiration...

L'analyse des personnages, faite en trois coups de phrases, est efficace et subtile.

Si je ne décline pas mes impressions pour chaque histoire, c'est aussi parce qu'à la lecture de ces nouvelles, ce qui m'a frappée avant tout, c'est l'unité de l'ensemble et les constantes pour chaque nouvelle.

Et j'ai du mal à croire que les évidences ne sont que coïncidences. Celles-ci sont de deux ordres : la lettre C et quelques dénominateurs communs.

Quand on lit chaque nouvelle, un mot clé apparaît qui peut être un lieu, un nom ou un fait. Et tous ces mots commencent par la lettre C, j'ignore pourquoi.

Ainsi les nouvelles peuvent être identifiées comme suit :

- Circuit de Comité

- Corrientes

- Cabourg

- Chutes de Cabello

- Coutumes locales

- Confiteria

- Chott El Jerid

- Cotacachi

- Cercueil

- Conclave

- Corrida

- Canular

- Carnaval

- Café

Une autre évidence, c'est que pour toutes les nouvelles sauf celles dramatiques et l'on comprend pourquoi, les protagonistes sont de bons vivants : ils boivent et mangent. Ainsi on salive au thé d'Assam, aux empanadas (il va falloir que je goûte), à la bière thaïlandaise, au vin blanc, à la limonade givrée, aux margaritas, aux chopines, aux spaghettis et au jus d'orange.

Outre nos papilles sollicitées, notre sens artistique est éveillé par Chopin, Liszt, Vivaldi, l'opéra (la Messaline), Watteau, Van Gogh et le tango avec Juan Carlos Martinez.

J'ai été entraînée dans ces histoires (malgré moi !) mais je ne le regrette pas.

Je n'ai pas été sensible au charme de "Rapace". En revanche, j'ai beaucoup aimé :

- "L'île de la sainte Absence" pour l'émotion,

- "La partie des petits saints" pour l'originalité et la finesse du récit même si je n'y connais rien à l'univers proposé,

- "l'incartade" car j'ai souri,

- "la marche dans le désert" car malheureusement le tableau me semble parfait.

Donc Ulysse en 14-18, pour ces voyages achetons vite !

Critiques chez Hélène, Cuné, Papillon , fashion (avec une interview de l'auteur), Marco, Florinette et chez Mot compte double, la jolie voix de Cuné raconte une des nouvelles.

Bibliographie de l’auteur :

-         " La Diablada", nouvelles, Anne Carrière en 2004 ; Turquoise en parle

-         " L’étage de Dieu" , nouvelles, le Furet du Nord en 2006 : Cathulu en parle

-    " Le vertige des auteurs", 1er roman, Castor Astral en 2007

Je remercie mon cher et tendre qui m'a offert ce livre pour notre anniversaire de mariage de fin septembre. Je lui avais vendu le fait qu'à la place d'un voyage, il pouvait m'en offrir quatorze ! Finalement, je ne suis pas difficile comme nana !

Comments

[Françoise]

Je découvre ce bilet aujourd'hui. Merci pour le lien vers la lecture de Cuné !

[Thaïs]

Merci Florinette ! je ne connaissais pas ce lien , je vais voir si j'y arrive !
Quant au C, comme je le disais à turquoise plus haut c'est sans doute une coïncidence !

[Florinette]

Je n'avais pas remarqué cette lettre C, mais maintenant que je vois ta liste sous les yeux, c'est vrai que c'est bizarre...Je vais rajouter ton article dans mes liens, désolée je ne l'avais pas vu, car je passe par le moteur de recherche des blogs et si tu n'y es pas inscrite, et que cela t'intéresse, en voici le lien :

http://www.google.com/coop/cse?cx=010780639852783955575%3A7nekw17zxie

[Thaïs]

salut Turquoise, contente de te savoir de retour !
J'attends ta critique alors...Georges n'a rien dit sur le C, c'était sans doute une coïncidence ou le fruit de mon imagination :-)
Bonne reprise à toi !

[Turquoise]

Tiens, j'ai perdu mon commentaire en route, on dirait...Donc, je recommence : moi aussi j'ai adoré le dernier recueil de Georges ! Et comme plein de blogueuses en ont déjà parlé, je ne me presse pas trop pour écrire ma critique (ben oui, je suis toujours aussi peu productive ! ;-D). Au fait, que dit Georges à propos du mystère du C ???
P.S. Merci de m'avoir mise en lien ! :-)))
Bonne soirée, Thaïs !